Histoire : naissance de la République italienne

Publié le : 01 mars 20217 mins de lecture

La fin de la monarchie en Italie est passée par l’événement historique du référendum du 2 juin 1946 qui a sanctionné la naissance de la République italienne. Prenons d’abord un peu de recul : l’Italie en 1945 était un pays jonché de décombres, négligé par le spectacle horrible de la Piazzale Loreto, menacé par la famine qui a pu être évitée grâce à l’intervention des Américains qui, avec leurs navires, transportaient des marchandises telles que des céréales ; mais, malgré tout, le désir et la détermination de repartir du bon pied étaient remarquables.

L’affaiblissement de la monarchie

La crise de la monarchie de Savoie fut l’un des sujets les plus populaires car, à partir de la mi 1943, le roi Vittorio Emanuele III commença à perdre le consensus ; mais il était têtu, il ne se rendait pas compte que la monarchie était sur le point de s’effondrer et, en effet, il était convaincu qu’il était le seul à pouvoir redresser la situation de l’Italie, refusant les conseils et tout autre chose, car à cette époque il commençait à mépriser tout le monde, à commencer par son fils Umberto II. modifier code, guerre mondiale, union européenne, parti communiste, parti socialiste, chef état, président conseil, président république, conseil ministres, venetie julienne, république italienne, Victor Emmanuel, chambre députes, démocratie chrétienne, Italie république, république Italie, Italie France, fiche Italie, repubblica italiana, république Rome.

Monarchie ou République italienne?

Après la fin de la guerre, l’antifasciste Ferruccio Parri est nommé à la tête du gouvernement, auquel succède le 10 décembre 1945 Alcide De Gasperi. Avec l’entrée en scène de l’homme d’État du Trentin au Parlement de Vienne, un dilemme domine les perspectives d’avenir : Monarchie ou République. La fin du consensus monarchique, pour beaucoup, a eu lieu lors de la « fuite de Brindisi », au cours de laquelle le roi Vittorio Emanuele III et le maréchal Badoglio (alors chef du gouvernement) ont abandonné Rome, alors en proie aux Allemands pour ne pas tomber comme leurs prisonniers. Les monarchistes ont toujours justifié ce geste, en défendant le Roi qui voulait assurer la continuité de l’Etat et de la Monarchie ; d’autres, au contraire, pensaient que si le Roi, ou qui pour lui, en l’occurrence le Prince héritier Umberto II (qui avait proposé de rester à Rome pour affronter les Allemands, mais s’était vu refuser cette possibilité par le Roi) était resté à Rome et avait été fait prisonnier par les Allemands, assumant leurs responsabilités, les Italiens auraient probablement apprécié et même récompensé ce geste en votant la Monarchie pour le Référendum du 2 juin 1946.

Le référendum du 2 juin 1946

Ce fut la date décisive qu’ils choisirent pour décider du sort de l’Italie ; des campagnes électorales eurent lieu, la presse du nord était plus républicaine, tandis que celle du sud était purement monarchique et la malchance de la monarchie était que le seul roi, Umberto II (qui devint roi jusqu’au référendum après l’inévitable abdication de son père qui arriva finalement) était le seul propagandiste ; Au lieu de cela, pour la République les carrés ont pris le terrain, des slogans très forts ont été faits, comme celui de Nenni, « soit la République, soit le chaos » et cela avait un fond de vérité parce que, si la Monarchie avait perdu pour quelques voix, personne ne se serait levé parce qu’ils étaient complètement modérés, mais, si la République avait perdu pour quelques voix, il y aurait probablement eu des insurrections. Presque toutes les forces politiques antifascistes sont favorables à la République. Même chez les chrétiens-démocrates, où les positions alternaient, il a été décidé de soutenir, sous la pression de De Gasperi ; au lieu de cela, les libéraux se sont retrouvés dans des positions discordantes entre eux. Le résultat du vote est connu le 10 juin 1946, avec le dépouillement des bulletins : la république compte 12 717 923 électeurs, tandis que la monarchie 10 719 284.

La suspicion de fraude électorale

Aujourd’hui, mais aussi à cette même époque, on se demande si ce référendum a été loyal ou falsifié : beaucoup pensaient qu’il y avait fraude en faveur de la République, puisque le roi Umberto II a contesté, invoquant l’entérinement des résultats à la Cour de cassation, qui a mis beaucoup de temps à vérifier la validité des formulaires authentifiés. Pour De Gasperi, le temps d’attente pouvait être très dangereux, car le séjour d’Umberto en Italie pouvait provoquer une division encore plus marquée entre républicains et monarchistes et il y avait aussi la crainte d’affrontements pouvant provoquer des guerres civiles. Le gouvernement a donc, dans un premier temps, supplié Umberto de quitter l’Italie et d’attendre l’issue de la Cour de cassation sur le lieu de son exil (cet arrêt n’est jamais arrivé). modifier code, guerre mondiale, union européenne, parti communiste, parti socialiste, chef état, président conseil.

Il semblerait également qu’il en soit presque venu aux menaces et c’est pourquoi Umberto, comprenant le danger que son séjour pouvait entraîner, a décidé de partir. Umberto II a été le premier roi d’un grand pays à être déposé du trône sans qu’il n’y ait eu d’agitation ni de bouleversements. Tout a été décidé par le peuple, par le dépôt des bulletins de vote sur les urnes ; une nouvelle page s’est ouverte pour l’État italien. Un pays qui pouvait sembler avoir été coupé en deux, a été réuni en peu de temps, mettant de côté la monarchie qui était restée un fait historique mais nostalgique pour certains.

La naissance de la République italienne, l’assemblée constituante et le premier président de la République italienne

Enrico De Nicola a été élu par l’Assemblée constituante comme chef d’État provisoire et le premier des présidents de la République italienne. L’Assemblée constituante était composée de 35 membres pour les démocrates-chrétiens, 21 pour les socialistes et 19 pour les communistes, soit 75 hommes, divisés ensuite en sous-groupes, chacun ayant des pouvoirs spécifiques pour rédiger le texte, qui se caractérise par 139 articles, définissant également les caractéristiques de l’État italien : républicain, démocratique, ouvrier, parlementaire, décentralisé et non confessionnel, puisqu’il a été déclaré que l’État deviendrait laïque.

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